RESUME
Nous effectuons d’entreprendre une étude contrastive des aspects verbaux de français et Igbo. Igbo est la langue parlée de peuple Igbo, l’une des trois langues principales nigérianes et elle est principalement parlé dans les cinq Etats de l’est : Abia, Anambra, Ebonyi, Enugu, et Imo. Elle est également parlée dans certaines parties d’Etats comme Delta, Edo et Rivers. Cependant, nous limitons notre étude à igbo standard compte tenu de nombreux dialectes Igbo. Nous abordons cette étude de la manière la plus scientifique possible. Différentes catégories d’aspects verbaux sont examinés dans au cours de cette étude, Cette étude considère également les temps dans ces deux langues compte tenu du fait qu’ils aident à déterminer l’aspect verbal. Cela se fait par l’utilisation d’approches contrastive et comparatives. Les deux langues obtiennent leurs aspects verbaux par l’entreprise des verbes. Il a été découvert que l’aspect verbal français et l’aspect verbal igbo diffèrent à certains égards. Malgré le fait que l’aspect progressif emploie l’auxiliaire na, le français ne respecte pas cette règle dans l’actualisation de la même forme d’aspect verbal.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
0.1 INTRODUCTION
La catégorie de l’aspect verbal oppose des contenus sémantiques très divers selon les langues : momentané-duratif, accompli-inaccompli, unique-répétitif, inchoatif-terminatif. Comme toutes matières de sémantique grammaticale, l’aspect verbal pose des problèmes d’analyse et de description redoutable. La bibliographie générale sur le sujet est immense et les approches des linguistes sont très contradictoires. L’intention de cette recherche est de noter et d’exposer les différentes catégories de l’aspect verbal en français et igbo et aussi le lien qui existe entre l’aspect verbal et le temps verbal. La langue igbo étant la langue du peuple igbo est l’une des trois langues majeures du Nigéria. D’après le cite ethnologique, plus de 30 millions de personnes parlent igbo dans le monde. La langue igbo est parlée principalement dans les cinq Etats du Sud Est du Nigéria
- savoir : Abia, Anambra, Ebonyi, Enugu et Imo et dans certaines régions des Etats de Delta, Edo, Rivers et de Akwa Ibom. Elle est parlée dans les plupart de pays de l’Afrique, aux États-Unis, en
Grande Bretagne et le reste du monde par une minorité d’immigrants. Le CIA world Fact Book (2006) affirme qu’il y a plus de 24 890 983 locuteurs au Nigeria et plus de 25.000 à la diaspora. Au sens général, les Igbo qui ont appris à lire et à écrire en igbo sont ceux qui étudient dans les États igbo, mais rares sont ceux qui peuvent écrire et lire en français. Cette limitation chez les Igbo explique le manque d’intérêt par rapport à la langue igbo car ceux qui apprennent la langue au niveau secondaire la laisse après leurs études secondaires pour poursuivre les études dans d’autres langues et domaines. Il y en a peu (de gens) qui s’intésressent à cette langue au niveau poste secondaire et même à ce niveau, la plupart de temps, ils ne dépassent pas le niveau d’Institut Supérieure d’Éducation ; donc, cette étude se veut une contribution scientifique à la langue. C’est
- partir de notre intérêt à la langue igbo que nous avons choisi de rapprocher la langue igbo à
langue française sur l’aspect des verbes. Nous travaillons sur les différents moyens pour exprimer l’aspect des verbes en français et en igbo. La raison est simple, la grammaire française qui est déjà bien étudiée et bien établie dans toutes ses branches nous aide dans ce travail dans l’analyse des aspects des verbes en igbo. Nous travaillons sur les différents types d’aspects des verbes à savoir, l’aspect accompli et l’aspect inaccompli et leurs sous-catégories. Pour une étude bien recherchée, une étude des termes clés est tellement nécessaire. Ces termes sont la comparaison, l’aspect verbalet temps verbal..
0.2 COMPARAISON
La comparaison dans ce travail nous permettant de différencier des différents moyens par lesquels l’aspect est réalisé en français et igbo. La comparaison s’appuie sur les ressemblances et les différences dans l’expression aspectuelle de ces deux langues. Même si les langues sont différentes, elle propose des moyens pour rendre compte de ces différences. Elles décrivent, expliquent les erreurs et les difficultés dues à l’influence d’une langue à l’autre.
0.3 ASPECT VERBAL
Au sens étymologique, l’aspect est un mot latin aspectus qui veut dire regarder. Le Dictionnaire Universel le définit comme la manière dont une chose se présente à la vue. Cette définition ne couvre pas les différentes étapes de déroulement d’action, il s’agit simplement de l’acte de regarder. Grammaticalement, l’aspect est la catégorie par laquelle l’énonciateur conçoit le déroulement interne d’un procès. Quant à la catégorie aspectuelle des verbes, il s’agit de plusieurs manières auxquelles est soumis le verbe dans son déroulement. L’aspect est la manière dont s’expriment le déroulement, la progression, l’accomplissement du fait ou de l’action (www.sculfort.fr/articles/grammaire/avance/tempsetaspect). L’aspect peut être inaccompli
accompli. Il se dit inaccompli lorsqu’une action n’est pas encore achevée ou en voie de l’accomplissement, mais il se dit achevé quand l’action présentée est déjà réalisée. Le domaine de l’aspect verbal est complexe parce que différents facteurs peuvent entrer en jeu: caractéristiques lexicales du verbe, la sémantique du prédicat, la structure d’opérateurs (indicateurs) aspectuels comme l’aspect accompli et inaccompli, l’aspect perfectif et imperfectif et les aspects des expressions sensibles tels que les adverbales mensurables, la négation et les adverbes de fréquence. Même les langues qui ne marquent pas morphologiquement l’aspect ou par les verbes au auxiliaires peuvent cependant transmettre de telle distinction par l’utilisation d’adverbe ou d’autres constructions syntaxiques. Par exemple, la langue russe comme d’autres langues slaves utilise différentes entrées lexicales pour les aspects différents. La langue romane grammaticalise à la fois un contraste perfectif et imperfectif dans le passé, les langues germaniques combinent aussi le concept d’aspect avec celui du temps. La distinction fondamentale entre la classe aspectuelle et l’aspect grammatical n’est pas toujours facile à établir parce que le temps et l’aspect sont fusionnés en français, ce qui correspond à la façon dont le perfectif et l’imperfectif contrastent. L’aspect perfectif est véhiculé tout d’abord par les temps verbaux du passé tels que le passé simple, le passé composé, le plus-que-parfait. (…) la situation présentée du point de vue perfectif est traitée comme finie même si son résultat est encore visible au présent. (Comme dans le cas du passé). L’imperfectif présent le procès dans son déroulement. Il permet de focaliser une partie d’un procès entier sans tenir compte de son début ni sa fin. Ainsi, la situation exprimée sous cet aspect est traitée comme «ouverte» (…). L’imperfectif du français est un temps verbal qui permet de montrer la
situation sous cet aspect
(www.du.ui.no/bitstream/handle/10853/25755/5808.pdf)
A l’égard des aspects verbaux perfectifs et imperfectifs, seul l’aspect perfectif est la catégorie marquée, l’imperfectif est la catégorie non marquée. Les verbes perfectifs expriment des actions perfectives. Le principal caractère de l’opposition entre aspect perfectif et celui imperfectif ne réside pas dans l’état complet ou dans l’état incomplet d’une action mais réside plutôt dans la divisibilité ou indivisibilité de l’action. Essentiellement, l’aspect perfectif se penche sur un événement comme une action complète tandis que l’aspect imperfectif voit un événement comme le processus de déploiement ou un événement répété ou un événement habituel.
Par exemple :
1a. Il est allé à l’église. (Perfectif)
1b. Il va a l’église chaque démanche. (Imperfectif)
2a. Il a bu de l’eau
(Perfectif)2b. Elle boit de l’eau (Imperfectif) De nombreuses grammaires se basent sur des théories différentes. Malgré la notion de l’aspect (perfectif et imperfectif), il existe l’aspect lexical de Delphine Dennis et Anne Sancier-Château et l’aspect sémantique de Marc Wilmet L’aspect lexical est une propriété d’une phrase-verbe ou verbe-complément qui n’est pas formellement marqué. C’est une partie de la manière dont le verbe est structuré en relation de temps. Tout événement, état, le processus ou l’action qu’un verbe exprime collectivement (tout éventualité) peuvent également être considérés comme ayant le même aspect lexical. L’aspect grammatical d’un verbe est une catégorie grammaticale qui définit le flux temporel (ou son absence) dans une action, un événement ou un état donné du point de vue du locuteur. C’est une propriété de (syntaxique ou morphologique) réalisation. L’aspect grammatical est une propriété formelle d’une langue qui se distingue par le biais d’inflexion ouverte, affixes dérivants ou des mots indépendants qui servent comme marqueurs grammaticaux de ces aspects. L’aspect lexical est invariant tandis que l’aspect grammatical peut être modifié selon le caprice du locuteur.
Dans l’étude de deux langues, on est en face de comparaison, la tâche majeure de cette recherche c’est d’examiner les similarités et les dissimilaires de l’aspect verbal en français et en igbo. Notre travail est divisé en six chapitres. Dans l’introduction, nous allons essayer de présenter les côtés géographiques et démographiques de la langue igbo. Nous avons affirmé que la langue igbo est l’une des trois langues majeures nationales nigérianes qui n’est pas encore beaucoup étudiée comme le français. Dans le chapitre 1, nous allons exposer le problème de notre étude en examinant l’état actuel de la langue igbo à propos des écrits sur son aspect verbal dans le chapitre II. La décision de travailler sur ce sujet est aussi justifié dans ce premier Chapitre, l’objectif, l’hypothèse et la limite de cette étude sont aussi contenus ci-dessous. Les travaux déjà effectués sur ce sujet de l’aspect de verbe se situent aussi au Chapitre II ; ceci aide à y noter les lacunes et de chercher à les combler. Le troisième chapitre comprend la méthodologie du travail. Nous allons employer l’approche descriptive et l’approche comparative comme des méthodes appropriées pour cette étude.
Bien que cette étude soit basée sur l’aspect verbal, nous allons toucher le lexique et la syntaxe de base de l’igbo et du français dans l’intention de les comparer. Étant donné que nous comparons le français et le igbo, nous sommes obligé de consacrer le Chapitre IV à faire l’inventaire de l’aspect et des temps verbaux français. Le chapitre V s’occupe d’aspect et des temps verbaux en igbo. Le chapitre VI est l’analyse des convergences et des divergences de l’aspect verbal français et igbo, nous allons aussi donner un sommaire pour pouvoir faire des remarques et nos recommandations sur l’étude de l’igbo dans ce chapitre.
0.4 TEMPS VERBAUX
Les verbes franҫais présentent des formes nombreuses pour indiquer les temps verbaux. Les temps verbaux varient d’une langue à l’autre. Le temps est si lié à l’aspect verbal qu’il est très difficile de parler de l’aspect sans le temps.D’après Dubois et Ragane, Les temps du verbe exprime des rapports de temps réel, auxquels peuvent s’ajouter, on l’ai vu, des valeurs d’aspect. Mais l’action ou l’état indiqué par le verbe peuvent être situé dans le temps par rapport à des points de repère différents (125).
0.5 ASPECT ET TEMPS
Le temps se réfère à circuler dans le temps précis (moment) tandis que l’aspect se réfère à la façon dans le temps. L’aspect décrit la caractéristique du temps dont laquelle une situation se produit par exemple ; comme une gamme continue de temps, une suite de points discrètes dans le temps etc. Le temps indique la localisation dans le temps. Comme le temps, l’aspect est un moyen par lequel les verbes se représentent dans le temps. Dans son travail le Bon usage, Grevisse définit le temps ainsi Les temps sont les formes par lesquelles le verbe se situe dans la durée soit par rapport au moment où s’exprime le locuteur soit par rapport à un repère donné dans le contexte, généralement par un autre verbe. Ils indiquent aussi d’autres nuances que l’on appelle l’aspect. (119) Cependant au lieu de localiser un événement ou un état dans le temps, comme (fait) le temps, l’aspect décrit la circonscription temporelle interne d’une situation ou d’autres termes, l’aspect est une façon de concevoir le déroulement du processus lui-même.
0.6 REVUE DE LA LANGUE IGBO
La langue igbo est l’une des trois langues majeures du Nigeria et l’une des trois langues africaines les plus parlées du continent noir. Selon le site www.ethnologie.com, «la langue igbo comprend 30 dialectes qui varient en intelligibilité et sur l’aire traditionnelle que c’est une seule langue nationale parlée dans les Etats de Abia, Anambra, Ebonyi, Enugu et Imo. La CIA World Fact book (2006) affirme qu’il y a 24,890938 locuteurs au Nigéria et plus de 25,000000 en diaspora». Au plan national, la langue igbo reste la troisième langue nigériane par le nombre de locuteurs après le haoussa et le yoruba qui sont des langues nationales aussi parlée dans d’autres pays. Quel que soit le nombre des dialectes, le nombre des locuteurs et la position au rang nationale, la réalité est que la langue igbo a beaucoup de parleurs. La classification de dialectes varie d’un chercheur à l’autre, l’un selon ses critères et ses considérations. Ces divergences existent la plupart de temps au niveau lexique, phonologie et phonétique sans l’analyse et l’étude de la structure de la langue. En considérant la nature d’igbo, nous allons étudier son aspect verbal selon sa structure sans tenir compte de ses variations phonétiques. Étant donné que la langue est un dispotif de communication au service de l’homme, la société et la langue sont inséparables à tel point qu’on ne peut parler de l’une sans parler de l’autre. L’usage d’une langue dans les domaines politiques et sociaux affecte également la société qui la parle. C’est pour toutes ces raisons que les missionnaires chrétiens (les blancs) tout comme les administrateurs coloniaux ont beaucoup travaillé sur la langue igbo compte tenu de son importance sur le continent. A titre d’exemples, nous avons Taylor : Des traductions des Evangiles de Matthieu, Mac et Luc (1860 :64), Schön : La Grammaire Igbo (1861), Ajayi : Vocabulary of Igbo Language (1882), Spenser : La Grammaire élémentaire, des Dictionnaires et des Bibles Igbo. Avant l’arrivée des administrateurs coloniaux, il existait des scriptes des sociétés secrètes traditionnelles appelés Nsibidi, Uriala et Uri Mmuo qui étant des créations de Nwagwu Anieke. Bien avant les travaux des missionnaires, des protestants de la Church Missionary Society (CMS) ont fait les premiers travaux d’unification de la langue dès 1841 et se sont concentrés sur le dialecte d’Onitsha.
A part ces générations d’écrivains, il y avait les auteurs d’origine igbo à ceux qui avaient écrit en igbo à nommer Anya Iwe : Akuko ifo kwesiri ka umu mmadu mara (1963), Ezeuko R.O ; Ewumewu Omenala Ofufe na Nkwenye ndi Igbo (1986). Ogbalu F.C: Igbo Poems and Songs (1974). Ogbalu F.C: Omenala Igbo (2006). Ubesie T : Odinala Ndi Igbo (2004). Le travail de Anya Iwe est une œuvre de fables igbo, celui de Ezeuko concerne le foie de la religion de peuple igbo, Poem and Songs de F.C Ogbalu est de la poésie et des chansons igbo dérivées de la culture igbo. La liste est longue. Il est évident que la liste ci-dessus ne porte que sur des domaines littéraires. La question est donc, est-ce que les écrivains igbo ont négligé la grammaire igbo? Comme nous avons déjà noté, il est remarquable que les blancs soient intéressés à la grammaire igbo alors que les igbo eux-mêmes s’engageaient aux contes et aux récits. Selon Okara, ‘Igbo studies started around 1766-67 when a missionary of the Moravian Brethren named G.C.A Oldendorp visited the West Indies to gather materials for a history of his mission in the Caribbean. (…) He therefore, managed to collect a few Igbo words including numerals, thirteen nouns and two sentences. (65)
Comme déjà remarqué, l’étude sur la langue igbo a commencé avec les missionnaires, de C.M.S qui avaient écrits Nwagwu Anieke ;Although the life of Igbo studies was marked by many vicissitudes, it nonetheless saw and is still seeing tremendous progress (…). This progress can be seen in the recent growth of Igbo literature and the rise in the status of the subject from the so-called ʺprimitiveʺ language to a language of commerce and civilization. (69)
En réalité, le cas de changement de temps en temps des versions igbo a retardé l’étude sur la grammaire igbo.
Isuama Igbo comes first, followed by Union Igbo, then Central Igbo period, leading to the present Standard Igbo era, (…) with this type of change there is bound to be a delay in the growth of Igbo as literary language. (Okara 64)
Certes, ces remarques ont touché aux grammairiens et aux linguistes qui transcrivaient en caractères (alphabets) igbo. (Isuama igbo est un dialecte igbo employé par les esclaves igbo à Fernando Pọ au 19e siècle, Union Igbo est la version de l’igbo développée par le C.M.S. pour le but d’unifier tous ces dialectes, les dialectes de Onitsha, Owerri, Uwanne, Arochukwu et Bonny sont les bases de l’Union Igbo). C’est pendant cette époque où la Bible Nso a été publiée, un type de la Sainte Bible. Standard Igbo est né de l’effort de F.C Ogbalu qui a fondé Society for Promoting Igbo Language and Culture (SPILC) dont les objectifs étaient;
- To meet the challenges posed by Rev E.D.C Clark
- To produce Igbo books and Igbo traditional oral literature
- To fight the New orthography usually referred to as Adam-Ward orthography
- To popularize Igbo as a medium of communication. (Okara 42)
Le succès des buts de SPILC en 1961 résultait à la fin de combat (de 32 années) à un propos de l’orthographe acceptable de igbo d’Adam et Ward. Deuxièment, l’orthographe igbo est devenue standardisée.
In August 1973, the SPILC approved the recommendation of its standardization committee that the general principle to guide spelling rules was that elements should be spelt as pronounced except where convention has established a particular spelling. (SPILC 12)
L’ordre des alphabets igbo devait être arrangé comme suit :
a b ch d e f g gb gh gw h i ị j k kp kw l
m n ñ nw ny o ọ p r s sh t u ụ v w y z
Pour simplifier l’étude lexicale de la langue igbo, il y avait un contact avec les établissements scolaires d’où le commencement de l’étude en igbo en 1980 à University of Nigeria, Nsukka, (UNN) ; à Alvan Ikoku College of Education Owerri en 1974, à Anambra College of Education Awka, (F.C. Ogbalu était le chef du département d’igbo à cette époque). En septembre 1978, autre département d’igbo a été fondé à Federal Advanced Teacher’s College, Okene (Kwara State) maintenant l’Etat de Kogi
A part tous ces succès, il y avait un programme de reformation des professeurs igbo, l’établissement de l‘Institute of Igbo Studies’, la production d’un Dictionnaire standardisé en igbo pour inclure ceux qui manquent dans le dictionnaire igbo déjà écrit. L’importance de la langue et de la culture est créée. Il y avait également des publications sur le développement de la langue igbo. Toutes ces révolutions ont ouvert une grande porte aux travaux dans le domaine linguistique igbo. Malheureusement, des linguistes de l’aspect verbal se confondent parfois en igbo. Malgré les séminaires et des recherches sur la grammaire igbo ; The Society for promoting Igbo Language and Culture a conclu que l’aspect :
- is more predominant than tense in Igbo verbal system. However, it was realized that there are many areas where tense and aspect intersect; tense, for our purpose, is regarded as the time that a verbal action takes place (i.e. past, present or future). Aspect concerns itself not with time but with the status of the verbal action, i.e. whether the action has been completed or is in progress or has just started, etc… (17)
Certains linguistes igbo ont identifié deux types d’aspect en igbo ; simple aspect et progressive aspect (qui expriment l’aspect progressif, (également) les aspects continu et habituel). De sa part, Emenanjo souligne catégoriquement l’aspect comme la catégorie plus acceptable à se rapporter au système verbal igbo. Il décrit l’aspect comme la durée ; le déroulement de l’accomplissement et le groupe ainsi ;
- Aspekịtị ndighide – Aspect duratif
- Aspekịtị ngawanye → Aspect progressif
- Aspekịtị mmecha →Aspect perfectif
- Aspekịtị mbido → Aspect inchoatif
L’aspect verbal est la manière du déroulement (temporel) de l’action exprimée par le verbe; c’est-à-dire la forme que prend le verbe pendant son déroulement. Des différents écrivains ont des avis différents sur le sujet de la classification de l’aspect en igbo: dans Okasusu Igbo nous trouvons cette classification de l’aspect:
- Aspekịtị mma – Aspect habituel
D’après Uba-Mgbemena, les deux grandes catégories des aspects verbaux en igbo sont :
- Aspekiti mmecha/ndimecha (aspect perfectif)
- Aspekịtị ndièmècha (aspect imperfectif), il a classifié l’aspect perfectif en deux
groupe : (i) kensuwa nkwe (ndika)’ ; (indicatif affirmatif), ‘dika’ comme, ahụla –(a vu), ekwuola
– (a parlé), ériela – (a mangé), édéala – (a écrit), apụọla- (est sorti(e)), etc.(i) Kenkwusa njụ,
(indicatif négatif), ‘bụ ndịa’ sont ceux-ci ; ahụbeghị – (n’est pas encore vu), ekwubeghị – (n’a pas encore parlé), eribeghị –(n’a pas encore mangé), édébeghị- n’a pas encore écrit, apubeghi – n’est pas encore sorti(e).
Pour l’aspect imperfectif, il a fait cette classification, aspekịtị ndieme (progresiiv) – (aspect progressif) et aspekịtị mmahụ – (aspect habituel). Ce qui est intéressant dans l’aspect progressif et habituel est que les deux sont formés quand le sens est fondé sur l’auxiliaire ‘na’ en igbo. En exposant l’idée générale sur le sujet d’étude et nous avons trouvé que la langue igbo est une langue qui n’atteint pas le niveau linguistique du français. Au Chapitre I, nous allons présenter les problèmes qui se présent ici et démontrer également aussi la limite et l’objectif du travail.
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